FËTE DES GRANDS MERES

A l’origine, la fête des grands-mères a été créée en 1987, en France, par une grande marque de café pour fêter ses 20 ans d’existence. En 2002, elle a été formalisée par l’association « Fête des grands-mères » fondée par la société Kraft Jacob Suchard (propriétaire de la marque les Cafés Grand-Mère). Outre son aspect commercial c’est l’occasion, au moins une fois dans l’année pour les plus pudiques ou à cause de l’éloignement, de témoigner leur affection.

Se réunir en famille, passer un coup de téléphone, fabriquer des petits cadeaux, offrir des fleurs, des chocolats, un voyage… Tous les moyens sont bons pour faire plaisir à nos mamies qui s’extasieront aussi bien devant le poème de Mathéo 8 ans que devant le gâteau d’Eloise, 16 ans ou la montre connectée d’Arnaud 30 ans.

C’est l’occasion aussi de s’interroger sur la place des grands-mères dans la cellule familiale de nos jours.

La place des grands-mères dans les familles

Amies, confidentes, complices, médiatrices, infirmières, coach en développement personnel, elles restent à l’écoute, partagent leur expérience de vie et transmettent l’histoire familiale.

Nouant des relations souvent différentes de celles qu’elles avaient avec leurs propres enfants, les grand-mères, avec le recul, deviennent des piliers dans la famille, les moments « chez mamie » sont sacrés. Sortie d’école, aide aux devoirs, garde d’enfants en semaine ou pour les vacances, petits plats mitonnés, fabrication de déguisement pour Mardi gras ou Halloween, les grand-mères

prennent souvent une part importante dans la vie de leurs petits-enfants. Lorsqu’elles sont présentes et disponibles elles sont souvent les nourrices de choix pour les jeunes parents en quête d’une sortie, d’un week-end, voir même de vacances en amoureux ou entre amis.
Les grands-mères ne punissent pas ou peu, elles ont fait leur part, maintenant à elles le beau rôle. Plus fun qu’avec leurs propres enfants à l’époque, elles offrent des cadeaux, parfois un peu trop, apaisent les tensions avec les parents, laisse passer les petites bêtises et parfois sont même complices de petits péchés mignons.

Les relations avec leurs petits-enfants leurs permettent de garder du lien social avec la jeunesse, de se reconnecter au monde actuel et même d’allonger leur espérance de vie selon l’étude « Loneliness in Older Persons » menée par l’université de Californie de San Francisco aux États-Unis. Ces derniers les initient volontiers à l’utilisation d’internet, aux nouveaux mots à la mode et de manière générale aux dernières tendances, un bon moyen de stimuler leurs fonctions cognitives.

Est-t-on prêt à devenir grands-parents ?

Le passage de maman à mamie peut être difficile, cela renvoie à une notion de désuétude et parfois de fin de vie alors que les aspirations sont toutes autres. Certaines mamies travaillent encore, d’autres sont retraitées mais très actives : bénévolat, sorties, rencontres, sport, voyages, visites… Pour ces grand-mères 3.0 il est parfois difficile d’allier seconde vie après les enfants, vie de femme et statut de mamie régulièrement sollicitée, même si cela reste un plaisir. Pour les anciennes écoles, le choc des mœurs, cultures et des milieux sociaux peut se faire sentir mais rien n’est insurmontable avec de la communication et surtout de l’amour.

« Mamie tu n’es pas vieille toi tu n’as pas de cheveux blancs ? Je triche je fais des couleurs. Mais tu n’as pas de rides sur la figure ! » Voilà une question que je n’aurais pas posée à ma propre grand-mère. Il y a plus de complicité entre les petits-enfants et les grands-parents aujourd’hui, les relations sont moins formelles qu’autrefois. Les grands parents le deviennent plus jeunes, ils sont plus actifs, ils ne baissent pas les bras en disant « c’est plus de mon âge ».

Témoignage de Claudine (04)

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